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Jeudi 17 août 2006 à 21:55

Je li peu. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer. Je n'ai pas de grosses difficultés à rester concentrée sur un livre, pourvu qu'il soit un minimum intéressant. Autant dire que je n'ai jamais pu finir Madame Bovary, et je ne crois toujours pas que cela soit une grosse perte. Je souffre en fait d'un manque cruel d'intérêt dans la littérature. Je sais, c'est MAL. Et quand ma mère me parle de ses écrivains russes et s'offusque je n'ai pas la même soif de littérature bolchevique, je dois reconnaître sous le fait que tout ceci me les brises grave, que mon manque de curiosité et de culture général est un handicape. Mais comprenons bien que quelque part, il serait logique qu'avant de m'attacher à la littérature d'un contexte spatio-temporel qui m'est étranger et particulièrement attaché à des névroses engendrées par un système politique je ne désire pas spécialement connaître plus, je devrais peut-être, de façon purement hypothétique, m'intéresser à la littérature contemporaine de mon pays, qui soit dit en passant, est fortement réputé pour ses ouvrages.


Pour ceux qui ne le sauraient pas, je suis française. Ce n'est pas par choix, mais plutôt par volonté du sort. Il se trouve que je suis née dans une clinique à Fontenay-aux-Roses. Si j'avais pu choisir, aurai-je pris la décision de paraître au monde dans le soi-disant pays des Lumières ? Après tout quelle fierté que de marcher sur les trottoirs d'une ville où a séjourné bon nombres d'écrivains, de poètes et de philosophes ! C'est fou ce qu'on se sent plus intelligent, et qu'on se prête plus de valeur quand on est né entre les mêmes frontières que ceux dont les noms retentissent dans le rayon livres près de chez soit, à savoir Johnny Hallyday [quoi que celui-ci cherche à fuir la fierté nationale] Ardisson, Evelyne Thomas, Sarkozy, Werber [l'idole des jeunes qui aiment la littérature] Sarkozy, Levy [idem], encore Sarkozy, sa femme, ah et aussi un livre sur les jeunes musulmans de France… à coté de Sarkozy [hum…] ah et encore Sarkozy [Par contre je n'ai pour l'instant vu Ségolène Royal qu'en couverture du POINT]

Oui j'aime la littérature. Mais le dernier livre que j'ai acheté et lu entièrement n'est ni un roman, ni une biographie de célébrité, ni le scénario réadapté d'une quelconque série américaine. D'ailleurs je n'aime ni les romans ni les biographies. Alors je me contente de ce que certains classent dans la sous littérature : la Bande dessinée. J'aime beaucoup Arleston. Quoique quelque part je le maudisse un peu, la jalousie sans nul doute. J'aime donc la littérature… mais je me demande laquelle. Comment puis-je prétendre apprécier les livres et être horrifiée à l'idée d'en jeter ou pire, de faire un auto da fé ? Comment puis je me permettre de me placer en personne qui aime les livres, et que donc les plus cons considèrent comme « intellectuel » alors que je suis incapable d'écrire dans une seule langue sans commettre de fautes d'orthographe ou de grammaire ?

Moi qui soi-disant aime tant ces tas de feuilles qui coupent les doigts alors qu'on y imprime encore la plus grande incitation à l'ethnocide de l'histoire, c'est-à-dire la Bible, je ne lis plus que des articles de presse et des BD (rappelez vous que je n'aime pas les romans) pour ce qui est des ouvrages vendus.
C'est donc sans aucune justification que je vais maintenant me permettre de dire toute la saloperie que j'ai envie de régurgiter sur la littérature française [non ça n'avait pas encore commencé]
Pour commencer j'aimerai savoir une chose : pourquoi le rayon des biographies de célébrité est-il si imposant ? Deux choses en fait : pourquoi ces biographies, alors que leurs sujets ne sont hélas toujours pas en fin de course ou en train de se faire monter l'audimat par un public d'asticots ?
Il faut souvent regarder les choses dans leur ensemble, c'est là que les classifications des rayons sont pratiques. Grace à cela, nous pouvons observer tous ces livres cote à cote. Remercions au passage les personnes qui se charges de ranger les articles en magasin – merci – que voyons nous d'intéressant ? Rien… bon ça c'est indéniable… Autre question donc : qu'est-ce que la majorité de ces personnes ont en commun ?
Ce sont des personnes généralement du PAF, elles sont de plus ou moins médiatisées, certaines optent pour cette publication pour l'être plus, les autres pour l'être mieux, car sont médiatisée de façons à devoir se faire réhabilité, et cela à toujours à travers une magnifique biographie de merde relatant leur réussite et à quel point ce sont des personnes admirables.

Veuillez maintenant relire le titre de cet article […] J'ai oublié de citer une personne qui aurait pu illustrer à elle seule cette tendance entre Sarkozy et Sarkozy : Clara Morgane. Cette jeune femme séduisante, petit produit du terroir qui a déjà conquit la nation comme les autochtones outre-atlantique a une vie si bien remplie [autrement dit pas seulement son cul] qu'elle a elle aussi sa biographie [quoiqu'on aurait pu croire qu'une bonne partie de sa vie était déjà exposée un peu partout entre les calendriers FHM et bon nombres d'œuvres cinématographiques] Coup de bol : ça tombe pile au bon moment pour participer à la promo de la ligne de sous-vêtements que la jeune femme a lancé. De la lingerie magnifiquement originale, hors du fait qu'elle soit lancée par une fille qui fait des films porno pour assumer pleinement sa sexualité (paradoxalement, les fantasmes dégagés par ces films – une sexualité complément fictionnelle – sont surtout ceux des personnes qui n'ont plus de sexualité épanouie, ou qui n'en ont jamais eu) c'est donc la réussite de cette femme accomplie qu'on nous vend, une fille qui est désormais tellement au top de la réussite qu'elle soit se déplacer accompagnée de deux gardes du corps. Sa réussite est d'autant plus flagrante que je n'ai toujours pas entendu parler de son apparition dans un film plus attaché au professionnalisme du monde cinématographique… ah pardon, la pornographie c'est de l'Art, la photo aussi cela va de soit (je ne veux froisser personne) Et puis lancer sa marque de vêtement, c'est tellement inattendu de nos jours [de toutes les célébrités qui ont lancé leurs marques sans être directement concernées par ce domaine, la seule qu'on peut justifier est Jennifer Lopez, manque de bol c'est les sous vêtement de la divine Clara qu'on trouve aux rayons des Galeries Lafayette]

Rappelons que l'image qu'on veut transmettre dans ces biographies, c'est la réussite de l'individu. Voyant maintenant qui est publié et pourquoi, j'en conclu que pour être considéré comme individu aussi élevé, il faut tomber bien bas. La réussite dépend de l'avilissement de soit (ce qui est au passage la définition de la prostitution) La vie est une pute. Et la littérature, c'est de la merde. Une deuxième conclusion peut aussi se faire au moment du simple passage en rayon : ce n'est pas un mythe, on nous prend vraiment pour des cons. Heureusement qu'il y en a assez pour justifier cette production.


PS : je n'ai absolument rien contre la prostitution au sens large, et les prostituées comme les actrices porno méritent autant de respect que n'importe qui (ou plutôt pourquoi donner plus de respect aux autres, une masse de population composée de toutes sortes d'enculés parmi lesquels ont trouve les consommateurs de ces services ainsi que leurs producteurs)

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Vendredi 30 juin 2006 à 15:38




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Vendredi 23 juin 2006 à 23:40

Fête de la Saint Jean à Condes:



En fait c'était une scène sur une remorque, placée au bord d'un terrain de foot avec un banquet de vieux, de mères de familles... enfin un village de beauf quoi...



The Fearless Warriors Of The Never Die



Sans commentaire
 -_-'

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Fête de la musique à Chaumont:




"Gloire à Satan !!"

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Dimanche 18 juin 2006 à 16:57

Baccalauréat général – session 2006
Epreuve : philosophie – série L
Coefficient 7
Durée : 4 heures.



Vous traiterez l'un des trois sujets suivants :

1er sujet

N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui ?

2ème sujet

Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ?

3ème sujet

Expliquer le texte suivant :

            Celui qui se nourrit des glands qu'il a ramassés sous un chêne, ou des pommes qu'il a cueillies aux arbres d'un bois, se les est certainement appropriés. Personne ne peut nier que ces aliments soient à lui. Je me demande donc : Quand est-ce que ces choses commencent à être à lui ? Lorsqu'il les a digérées, ou lorsqu'il les a mangées, ou lorsqu'il les a fait bouillir, ou lorsqu ‘il les a rapportées chez lui, ou lorsqu'il les a ramassées ? Il est clair que si le fait, qui vient le premier, de les avoir cueillies ne les a pas rendues siennes, rien d'autre ne le pourrait. Ce travail a établi une distinction entre ces choses et ce qui est commun ; il leur a ajouté quelque chose de plus que ce que la nature, la mère commune de tous, y a mis ; et, par là, ils sont devenus sa propriété privée.
            Quelqu'un dira-t-il qu'il n'avait aucun droit sur ces glands et sur ces pommes qu'il s'est appropriés de la sorte, parce qu'il n'avait pas le consentement de toute l'humanité pour les faire siens ? Etait-ce un vol, de prendre ainsi pour soi ce qui appartenait à tous en commun ? Si un consentement de ce genre avait été nécessaire, les hommes seraient morts de faim en dépit de l'abondance des choses […]. Nous voyons que sur les terres communes, qui le demeurent par convention, c'est le fait de prendre une partie de ce qui est commun et de l'arracher à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété, sans laquelle ces terres communes ne servent à rien. Et le fait qu'on se saisisse de ceci ou de cela ne dépend pas du consentement explicite de tous. Ainsi, l'herbe que mon cheval a mangée, la tourbe qu'a coupée mon serviteur et le minerai que j'ai déterré, dans tous les lieux où j'y ai un droit en commun avec d'autres, deviennent ma propriété, sans que soit nécessaire la cession ou le consentement de qui que ce soit. Le travail, qui était le mien, d'arracher ces choses de l'état de possessions communes où elles étaient, y a fixé ma propriété.

LOCKE
Second traité du gouvernement civil

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

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Vendredi 17 mars 2006 à 16:48




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