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Samedi 21 avril 2012 à 9:47

Certaines personnes savent avec désarroi que je suis une grande fan de la saga (ou suite romanesque) Harry Potter depuis ma préadolescence. Même aujourd'hui où j'ai plus tendance à considérer l'histoire comme... une approche de la maltraitance des enfants ?

On ne pourrait pas savoir où commencer avec précision dans la chronologie des évènements pour trouver un début à ce que la communauté sorcière laisse faire.
- Le vol sur balais et le Quidditch (probablement l'antithèse du fairplay et du bon sens ne serait-ce que par le rôle du Seeker dans le l'équipe) pratiqué par des mineurs, avec des balles en fer dont la vocation est de cogner violemment les joueurs, en altitude...
- 1294 : Création du Tournoi des Trois Sorciers.
- 1853 : Mort (suspecte) de Sirius Black I, 8 ans.
- 1890s : Séquestration d'Ariana Dumbledore, morte à 14 ans.
- Les enfants Gaunts. Parce que la misère et les maltraitances ne suffisent pas, il faut y ajouter la consanguinité sur plusieurs génération.
- 1925 : première naissance issue du Mariage de Pollux Black, 13 ans.
- Laisser un sorcier dans un orphelinat de Londres pendant les années 40.
- Severus Snape, enfant négligé hypothétiquement battu dans les années 60, puis persécuté à l'école dans les années 70.
- Lord Voldemort qui tente de tuer un bébé.
- Albus Dumbledore et Minerva McGonagall placent un enfant de 15 mois au pied d'une porte en pleine nuit de Novembre en 1981.
- La maison des Potters saisie par le Ministère et laissée en ruine et à l'abandon comme mémorial.
- Harry J. Potter, blablabla. Forcé d'habiter avec des gens qui le détestent et l'affament jusqu'à sa majorité.
- Neville Longbottom, traumatisé par les pratiques de sa famille pour forcer la magie hors de lui.
- Dudley Dursley, l'enfant-roi, et son gang persécutant moult enfants en position de faiblesse.
- Hagrid qui trouve tout naturel de faire pousser une queue de cochon sur un enfant moldu.
- Une instructrice de vol pas foutue de penser à utiliser la magie pour sauver un enfant en pleine chute libre.
- Des gosses qui ont une confiance aveugle en un vieux monsieur excentrique qui leur propose souvent des bonbons.
- Les enseignants d'Hogwarts, qui placent des pièges mortels dans une école pleine d'enfants. Pièges pour la majorité ridiculement faciles pour des adultes.
- Une équipe d'adultes inutile pour mettre un terme à une crise présentant un danger pour des mineurs, comme avec le cas de la Chambre des Secrets.
- Rita Skeeter qui va jusqu'à calomnier des mineurs dans la presse.
- Fred et George Weasley qui pratiquent l'expérimentation humaine sur des enfants.
- Dolores Jane Umbridge soumet les élèves à l'auto-scarification en guise de punition.
- Alecto et Amycus Carrow, organisant l'usage de la torture comme punition à l'école :
« We're supposed to practice the Cruciatus Curse on people who've earned detentions – »

 


Extrait de Hot Fuzz.

Bref, ces livres sont ce qu'ils sont : des livres pour enfants avec des nécessités scénaristiques. Il est donc normal que le destin* du monde repose sur les épaules d'un gamin parce que la communauté qui l'entoure est soit incompétente soit irresponsable (ou plus et cumulé) comme Rubeus Hagrid. Un brave parmi tant d'autres.
Tout ceci n'est en soit pas très différent de nombreux exemples de Shōnen.


Extrait de Les adaptations de jeux-vidéos de Joueur du Grenier.

Néanmoins, j'éprouve toujours un grand intérêt pour cet univers fabriqué de folklore où les individus sont tellement bourrés de défauts exaspérants qu'il faut vraiment le vouloir pour y pêcher une Mary Sue. A la limite, Cedric Diggory. Mais il meurt rapidement dans l'histoire. Pour se réincarner en fée dans Twilight.

Et donc je me suis inscrite sur Pottermore. Ce site est magnifique, cela va de soit mais si je trouve qu'il vaut la peine de clamer qu'à 26 ans je préfère parcourir ce site que lire du BHL, c'est parce que dans Pottermore il y a un aspect assez RPG qui fait de l'utilisateur un élève à l'école de sorcellerie. Et que fait cet élève à l'heure actuelle de la bêta ouverte ? Et bien il gagne des points pour sa Maison en ramassant des trucs (le gamin que vous êtes vol des livres, des effets personnels, des ingrédients, etc) et en participant à des duels (parce que se battre, c'est bien)

Encore heureux qu'on laisse la possibilité à des élèves de participer librement à des expériences dangereuses dont le risque principal est de faire face à une explosion de chaudron. Dans toute l'absurdité de cette communauté fictive cela présente déjà une pointe de pédagogie liée au cursus scolaire.

Donc voilà, pour faire gagner des points à sa Maison (systèmes d'antagonisme probablement mis en place pour maintenir les élèves sous contrôle) il faut être voleur et bagarreur.


Extrait des épisodes de Kaamelott.

Bref, c'est un très beau site dont le plus grand défaut est d'exacerber un des aspects-clé de l'univers. La bonne nouvelle est qu'en plus de crédibiliser l'appartenance à une Maison (placement définitif) Pottermore ne laisse pas ses utilisateurs choisir leurs pseudonymes. Après tout ce que j'ai vu sur internet et dans des M.M.O.R.P.G. je ne peux que comprendre pourquoi.

*On admirera la façon d'aborder la Divination dans l'histoire, où Sybill Trelawney est soit comparable à Cassandre soit à l'oracle de Delphes.

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Mercredi 8 juillet 2009 à 20:36

Jamais un refrain ne m'aura autant donné envie de rechercher le nom d'un groupe, son origine, etc. Et puis j'ai vu les clips. Ils méritent d'être regardés, sans compter que les chansons sont bien amusantes. Pour la plupart. Le mélange de style rend plutôt bien. Et pour finir on n'aura jamais vu meilleur costume de scène. Même s'ils sortent visiblement de chez Pimkie.

Formé par amitié plus que par amour de la musique, voilà encore une bande d'abrutis sur scène avec des noms de merde. Bon forcement comme je part du principe que tout le monde s'en fout c'est pas la peine que je file de lien vers le site de ce groupe new-yorkais.

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Samedi 17 janvier 2009 à 17:36

Certains auront remarqué par une clairvoyance ahurissante que la fréquence de poste laisse à désirer. Pour rendre hommage à l'intérêt d'en faire le constat à travers un article qui aurait au moins pour but de mettre à jour tous les trois mois un cowblog je vous recommande le dernier né (à ma connaissance) en faisant la critique. Et parce que de toutes façons, si votre clairvoyance est vraiment ahurissante, vous aurez compris que je n'ai rien à raconter, donc poursuivons dans la publicité...

Devenant un des milliers de joueurs kévins, roberts et autres nolifes d'un MMORPG tellement imbu de lui-même qu'il est incapable de s'améliorer (voir lèche-botte concernant certains utilisateurs/serviteurs) j'ai fait la découverte d'une BD fort amusante (en anglais) connu sous le titre Looking for group. Voici d'ailleurs une vidéo représentant son personnage le plus carismatique dans une parodie d'une scène bien connue de la petite sirène version disney. Scène d'ailleurs parodiée ici aussi.

Pour continuer dans la lecture de Bandes Dessinées je vous recommande fortement le blog de Slo pour sa génialissime NO FUTUR INVASION. Et tant qu'on y est de réécouter Bière et Punk de Ludwig von 88. Non les punks ne sont pas que des sacs à bière. Et le gouvernement tient à vous rappeler qu'il faut consommer avec modération, mais surtout consommer. L'économie en dépend. Je vous rappelle à ce sujet que ce n'est pas parce que le Beaujolais est un vin de merde qu'il ne faut pas le célébrer comme des beaufs.

A ce sujet j'espère que vous avez bien vidé les stocks de dindes et huitres avariées, que le champagne n'a pas surchargé les hopitaux, enfin peut importe de toutes façons ils vous auraient envoyé vous faire foutre, on a loué le dernier couloir il y a deux jours.

Bonne année 2009.

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Lundi 3 mars 2008 à 5:55

Je savais bien qu'un film finirait par sortir sur la fin du monde. Laquelle ? Celle de 2012 chers profanes, et non je ne parle pas de la réélection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République Française, mais bien du 21 décembre 2012, équinoxe marquant la fin du cycle annuel, jour où la Terre est au point le plus lointain de l'astre solaire dans sa course... quant à l'année, il faudra réétudier les prédictions mayas pour comprendre la raison de cette fin du monde à cette date, et aussi leurs calculs ça ne ferait pas de mal. Mais essayons un peu de deviner, la Terre va quitter son orbite ?


Voilà donc 2012 Doomsday, un titre recherché avec toute l'ardeur d'un producteur (ou d'un scénariste en grève) qui devait se faire chier autant que s'en foutre. Dans ce film apocalyptique - quoi que je me demande si le thème de l'apocalypse concerne plutôt le fond ou plutôt la forme de ce film - tout a une concordance désolante qui semble découler telle des tares génétiques du mariage entre Fantasy à base de théologie recomposée et exploitation ratée d'un concept de scénario catastrophe dégluti, avec entre autres :
- Des dialogues qui n'ont d'égale que la performance divertissante de cette production (j'ai rarement vu des films d'action qui font autant chier dès les trois premières minutes) Exemple:
    Just because you don't see it or believe, it doesn't mean it's not true. [...]
    - You see good people die every day... and you still believe in God ?
Et c'est avec ce genre de base argumentative qu'on arrive à trouver que c'est un bon film chrétien (retirez deux lettres)
- Des réflexions qui cherchent leur pertinence dans un public (car il y a un public pour tout) à la cervelle délavée dans le mysticisme.
- Une fréquence alpinique de problèmes techniques qui ne décroit à aucun moment. Personnellement c'est la première fois que je vois un bouche-à-bouche sur une personne à qui on laisse la bouche fermée, et une pluie d'énormes grêlons qui n'égratignent même pas la carosserie du véhicule filmé (mais qui tue quand même le conducteur avec le seul grêlon qui passe à travers le pare-brise)
- Le budget que même en hypothéquant le système de sécurité de la Société Géniale tu peux faire mieux.


Cette histoire inintéressante au possible présente la quête de quatre abrutis à Mexico le 21 décembre 2012 (jour de l'apocalypse théo-géo-écologique) un temple avec des vielles reliques chrétiennes antérieures à l'arrivée de Christophe Colomb (ouais, et même que Jésus Christ est venu dans l'Amérique Antique) des interrogations sur la foi et l'existence de Dieu, des gens malades, une rotation de la terre qui ralentit, une météo douteuse, et des tremblements de terre qui font plus bouger la caméra que les plantes locales...
Les personnages quant à eux, sont assez peu recherchés, voir carrément limités. Si on a la pouffe qui crève pendant le film, nous n'avons pas de héros charismatique (ou même asthmatique à défaut) Non, à la place nous avons Suzanne, une blonde athée pessimiste hyper émotionnelle dont la citation pourrait être la vie est injuste donc Dieu n'existe pas... Sarah (livrée avec en bonus un journaliste, soit un type avec un appareil photo) une autre blonde, et missionnaire avec ça... Frank, un espèce d'archéologue à l'allure beauf qui se retrouve au milieu d'une prophétie en train de se réaliser, et ça le fait bander... Son épouse, une salope avec un accent et un t-shirt rose qui fait son boulet en se blessant le dos (connasse) et qui est trop crédible dans son rôle de femme qui a déjà eu le temps de se marier, de quitter son conjoint et de le retrouver après all this time sans passer par la case Début de Vieillissement. En gros c'est la gonzesse qui meurt... Et puis il y a bien sûr le père de Sarah, ce type qui lui dit au téléphone depuis le début du film de se réfugier ailleurs - mais on se demande bien à quoi ça peut servir si comme le film le dit c'est la merde sur l'ensemble de la planète - qui finalement rejoint sa fille au moment ou celle-ci amène une autochtone accoucher pendant l'apocalypse (et ça tombe bien, il amène avec lui Suzanne, qui est médecin) dans le temple ou se trouve Frank qui lui, était en train de se faire reluire le crucifix.


Bah quand même, ça aurait été plus fun qu'elle accouche de l'Antéchrist. Mais de toutes façons on ne voit même pas le nouveau-né... il faut dire qu'arrivé à la fin du scénario il n'y a même plus assez de fric pour louer un baigneur.
Non mais sans déconner, c'est une parodie de quoi ce film, à part des demeurés concernés ? Si vous voulez voir un film théologique qui soulève des questions plus intéressantes sans perdre votre temps, regardez plutôt Dogma.

Publié dans Affections virales

Dimanche 20 janvier 2008 à 23:23

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