Je ne suis que d'occasion. Tronant sur mon socle pendant quelques secondes, ayant emmagasiné la poussière, on m'a aquéri alors que je ne me sentais qu'aguerrie. J'ai eu peur du monde derrière ma vitrine. Je suis d'occasion, déja utilisée, souillée, bafouée. Déja grande et plus naive. Je suis d'occasion, mon sourire est vendu avec. Grimace tirant des traits sur la joie, je le leur sers à tous, la tete penchée sur le coté. J'ai mal au crâne, et sa musique de mauvais gout martele mes tempes. Je suis d'occasion. Vendue, achetée. Une prostituée. Le mode d'emploi n'est pas livré avec mais tout le monde sait tres bien comment m'utiliser. C'est dans un rêve que l'on m'emballe, que l'on me déballe et que l'on m'installe, en équilibre à coté d'une balle au milieu de la salle aux murs glacials. Je veux m'évader et rien que cette pensée me fait frissonner de nostalgie. Je suis d'occasion, pas tres désirée, mais une bonne affaire à ne pas louper, tout de même. Que l'on m'aime si l'on en trouve l'envie, entre deux orgies, je me ris de simulacres de sentiments. Je suis d'occasion. Mais que l'on me convoite, déja admirée au fond de ma boîte, que l'on me rate, que cela leur gratte jusqu'à la moelle. Qu'un sourire s'inscrive à la va-vite entre deux oreilles décollantes enfantines, quand il verra mon ridicule occasionnel pointer le bout de son front. Je ne suis que d'occasion. Déja usée, sucée, frippée et carbonisée par cotés, je fais beaucoup de bruits pour rien.
Je ne suis que d'occasion, vous savez, une bonne affaire soldée par le temps. Sans bien grande valeur, rien qu'une occasion.
Saisis moi, moi, l'occasion.
Je ne suis que d'occasion, vous savez, une bonne affaire soldée par le temps. Sans bien grande valeur, rien qu'une occasion.
Saisis moi, moi, l'occasion.
Par Awah.Foundation le Dimanche 10 Septembre 2006 à 20:27
ca c'est fait