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Mardi 17 avril 2007 à 15:33


          Il parait que l'avortement est un crime.
Sa légalisation une participation à un odieux génocide....

 
Obliger quelqu'un à devenir parent contre son gré, faire endurer une grossesse de force, faire naître des enfants non désirés, ça c'est moral ! Le RU486 ne se prend pas au delà de 7 semaines et la clause de conscience fait que les cliniques refusent d'avorter des femmes qui sont dans les délais légales. Les médecins préfèrent accoucher des filles-mères quitte à foutre la vie en l'air des mères et de leurs enfants ou de risquer de provoquer des infanticides. Maintenant quand on dit qu'en France avorter peut relever des pires galères, on ne veut pas le croire... de toutes façons les gens trouvent normal qu'avorter soit difficile. Mais delà à en faire une quête du Graal, faut pas exagérer.


          Il y a des lois précisant à partir de quel stade on ne peut plus tuer un fœtus, étant devenue trop proche de l'être humain. Mais trouver la limite qui sépare l'Homme d'une boule de chaire en formation ça parait absurde. Génétiquement c'est toujours un Homme, et pour les amateurs d'âme, on doute que celle-ci ne s'y loge qu'à partir d'un stade déterminé de la grossesse.
          J'ai plutôt tendance à croire qu'on ne naît pas Humain, et que tout le monde ne le devient pas. Parfois même il arrive que certaines personnes perdent ce statu.
          Mais il est vrais que d'un autre coté, on assassine un être humain qui n'a rien fait. Beaucoup de personnes préféreraient à l'expulsion d'un corps à un stade peu avancé de son développement le savoir né sous X, et imposer ainsi une grossesse à une femme ressentant celle-ci comme l'occupation de son corps par un alien, lui imposer les risques médicaux que cet état peu provoquer, imposer le risque d'une rupture familiale, du traumatisme de l'abandon après la naissance et j'en passe.
          Toujours est-il qu'on tue quelque chose. Et tuer, comme vous l'avez sans doute tous assimilé via différentes politiques d'éducation civique ou morale, c'est mal. On tue aussi des porcs, des hamsters, des chiens, des zèbres, etc. La liste de ces animaux bien plus doués de conscience qu'un fœtus est longue. Mais un amas de chaire considéré comme un parasite par les personnes qu'on veut obliger à le garder, c'est tellement plus important. C'est une question d'éthique qui prend parfois racine dans une idéologie religieuse.


 
          Les codes de conduite mystiques, qui mettent d'un côté le Bien, et de l'autre le Mal. Et c'est par cette simple conception du monde que des militants partent en guerre contre les profanes en traumatisant des écoliers par la diffusion de films bidouillés montrant une écographie d'avortement joyeusement nommé « le cri Silencieux », en assassinant des médecins, en diffusant des propagandes étranges, comme par exemple la diffusion des photos d'un fœtus découpé lors d'un avortement, en précisant que si la mère bénéficie d'une anesthésie locale, l'enfant profite pleinement des sensations de son exécution. Voilà ce qui est dit, qu'on fait souffrir un être humain innocent, même si un simple verre d'alcool peut saouler ce fœtus, l'anesthésie locale, elle, n'a à leurs dires aucun effet sur lui…
          Et toute cette campagne au nom de lois, quitte à passer outre d'autres lois un peu plus inscrites dans des textes officiels. Mais la religion nous a donné l'habitude de la voir entretenir les paradoxes, au-delà de défendre le droit à la vie et la peine de mort, au-delà de défendre comme véridiques et incontournables les paroles de leurs livres sacrés sans cautionner sur terre tout ce qui y est pourtant écrit.
La religion, enfin ça dépend laquelle, parle d'un libre-arbitre laissé aux hommes. Je ne sais pas à quel sujet, en tout cas pas à celui-la, car les hommes se laissent peu de libre arbitre entre eux, et se retiennent difficilement d'imposer leurs principes moraux aux autres. Et parfois ils n'ont même pas à se retenir, la tolérance faisant place à la loi que la morale religieuse a su imposer.


 
          Heureusement pour ces idéologies, les principes religieux s'encrent bien souvent dans la législation laïque. Mais entre reconnaître tous ensemble que le meurtre est nocif à la société, dénoncer le non respect des droits de l'homme, dire par une argumentation poussée que fumer c'est bien et construire une juridiction protégeant un fœtus à partir du « droit à la vie » il y a un beau bordel de paperasse juridiques écrites par des êtres humains plus ou moins allumés.
          En France, nous n'avons pas le droit de nous faire stériliser. C'est une loi de vichy qui considère cet acte comme une mutilation sexuelle. C'est compréhensible. On peu tout à fait voir la chose comme ça. L'état fait des lois pour protéger la population, des lois qui sont donc plus ou moins compréhensibles… mais sont-elles justes ?
          Concrètement la pénalisation de l'avortement, si elle a par exemple pour but d'augmenter la démographie de son pays, est bien hypocrite. Les femmes qui voudront avorter iront à l'étranger ou pratiqueront un avortement fait maison au risque de leurs vies, et l'avortement n'a jamais été une cause de baisse des naissances dans un pays. L'avortement, tout comme la contraception, n'empêche pas la venue au monde des futurs contribuables. Cela permet avant tout de choisir un moment plus propice à leurs venues dans l'environnement familial. Si vraiment un gouvernement veut faire proliférer le nombre de naissance dans son pays c'est par une politique adaptée qu'il y arrivera, et pas en pénalisant ceux qui ne peuvent pas assumer les volontés de l'état, se soumettre à la morale d'une église, ou qui ne veulent tout simplement pas faire d'enfant.
          Prendre les gens pour du bétail est immoral et donc injuste. L'injustice dans la loi est inacceptable. C'est un principe philosophique basé sur le fait qu'un être humain ne peut être utilisé au profit d'un autre. Selon cette même logique un acte sexuel est immoral. La seule solution que Kant a apporté à cette idée est le mariage, hors le mariage est un contrat destiné à produire. Comme quoi bien souvent la morale est à coté de la plaque. Et si les discours anti-avortement s'attache à l'éthique, ils sont tout aussi injustes.


 
          Que je sois un homme ou une femme, je n'ai pas le droit de me faire stériliser dans mon pays. J'ai tout de même (encore) le droit d'utiliser des méthodes de contraceptions. En cas de grossesse non désirée, je peux bénéficier d'une IVG si je n'ai pas pris de pilule du lendemain, ou de pilule abortive. Mais si je ne veux vraiment pas être enceinte. Ne jamais l'être. Je suis condamnée par la législation à utiliser des méthodes contraceptives jusqu'à la fin de ma ménopause. Ou à l'abstinence. La deuxième option est nettement plus économique mais source de frustration malsaine.
          Et si j'étais un homme, je n'aurai pas non plus le droit à la stérilisation, je devrais avoir la plus grande confiance en mon préservatif ou en la méthode de contraception de ma partenaire. Celle-ci peu aisément m'abuser en matière de grossesse. Si je ne veux pas d'enfant avec elle, elle l'aura quand même. Si c'est le contraire, c'est toujours elle qui décide. L'injustice, c'est que si l'avortement est libre, on n'impose pas d'enfant à une femme, mais elle peut en imposer à un homme. Même solution, le préservatif toujours solidement arrimé ou l'abstinence.
          Bien entendu, on ne va pas obliger une femme à avorter parce que le père ne veut pas l'être, ni interdire à une femme d'avorter pour rétablir la balance, cela n'abolirait pas le fait qu'il y ai une injustice.
Grandir dans l'idée qu'on n'a pas été désiré est une torture psychologique qui ne devrait pas exister, tout comme vivre sans connaître ses origines. L'existence de la contraception et de l'interruption volontaire de grossesse est pour un enfant mis au monde un bienfait. Dans notre société, même si une mère, car cela existe, met en doute le fait qu'elle ait désiré l'être, nous savons qu'elle a fait un choix, et qu'il y a peu de chance qu'on l'ait fait à sa place, comme cela est le cas dans bon nombre de pays.


          La légalisation de l'avortement, tout comme l'accès à la contraception est pour beaucoup d'êtres humains quelque chose d'illégitime et d'immoral. L'abstinence face à la volonté de ne pas donner la vie semble d'une logique incontestable dans un monde où on aime réduire la sexualité à une fonction procréatrice. On fait ainsi une négation de ce qu'est la sexualité chez l'espèce humaine, considérant par exemple le mariage comme un contrat de procréation., et faisant par la même occasion de l'homosexualité une aberration de la nature.
          Poussons la logique : dans un monde où l'amour, le sexe et le mariage doivent obligatoirement conduire à l'enfantement, les unions improductives finiraient par êtres annulées au bout d'un temps déterminé par nos fascistes du droit à la vie.


Par Bloodylove le Mardi 17 avril 2007 à 17:44
Daccourd avec ça....
Par Le-VIOC le Mardi 17 avril 2007 à 23:08
merci de ton passage , l'article m'a quelque peut surprit!
mais bon....il part d'un bon sentiment malgré sa virulence.
a trop légaliser on irresponsabilise l'acte d'amour, je trouve
sauf en cas de viole ou de trop jeune âge l'avortement ne devrait pas être toléré à tout bout de champ
comme les "capotes" qui permettent tout et n'importe quoi
bisous
Par Reseik le Jeudi 19 avril 2007 à 19:18
Je suis assez d'accord avec Le Vioc.
Aujourd'hui, l'avortement à tendance à devenir une méthode de contraception... Ca ne fait que déresponsabiliser les gens. Il ne faut pas oublier que l'avortement est quand même l'acte de tuer. Si les gens ne veulent pas d'enfants, la contraception existe.
Donc pour moi, pour l'avortement, à partir du moment où ça reste des exceptions.

Et quand tu parles de la stérilisation, effectivement, ce n'est pas autorisé, et ça devrait l'être...
Mais même si ce n'est pas légal, c'est pas pour ça que ça ne se pratique pas dans nos pays occidentaux. Ma propre mère s'est faite stériliser...
Par XXX-jul-destroy-XXX le Samedi 21 avril 2007 à 15:53
sympa ton cow
bone continuation
Par jiria le Dimanche 22 avril 2007 à 22:25
Votre analyse, Le Vioc et Reseik, est totalement fausse. La pillule contraceptive ne protège pas à 100%. Et puis, c'est quoi cette idée de hiérarchiriser les cas. Une femme a le droit à l'erreur ou à simplement changer d'avis.

Et c'est quoi le "tout et n'importe quoi" que les capotes permettent ?
Par Reseik le Mercredi 25 avril 2007 à 18:25
220 000 avortements officiels pratiqués chaque année en France, soit 27% des naissances annuelles... Ce qui est tout de même assez important.
Je pense qu'il faut se responsabiliser, au lieu de faire des bêtises puis ensuite se faire avorter...
Bah oui, après tout, l'avortement est légal, alors on s'en fout !......

Je ne dis pas que toutes les femmes qui vont se faire avorter sont irresponsables, mais je crois qu'il y a de plus en plus de personnes qui prennent l'avortement comme un acte banal de contraception...
Par Plaiethore le Jeudi 26 avril 2007 à 0:34
"mais je crois qu'il y a de plus en plus de personnes qui prennent l'avortement comme un acte banal de contraception"... Mais que raconte-t-il celui-là ?!!!

Reseik, essaye de te trouver pour interlocutrice une femme, une jeune fille ou une encore-enfant, qui vient de subir une ivg, qui vient de souffrir un curetage/pompage/aspiration de son intimité, qui se pose encore la question de savoir qu'elle est la teneur psychologique de son acte, qui éponge le sang de son corps durant plusieurs jours... et ose lui dire en face que tu CROIS qu'elle vient d'user d'un moyen banal de contraception !

Tu nous tiens au courant ?

Putain.

Quant au vioc, même pas la peine... de discuter avec les temps immémoriaux qui décrivaient le corps de la femme comme une brave bête que l'on autorisait ou non à user de ses entrailles de par sa propre volonté.

Reputain.
Par Reseik le Jeudi 26 avril 2007 à 3:00
De toute manière, que la femme le veuille ou non, elle a un rôle de pondeuse. Mais aujourd'hui, avec le lobby féministe, les femmes refoulent leur rôle de nourricière. Avec toute cette idéologie soi disant bien pensante et novatrice, on va finir par amener les sociétés occidentales dans le mur, ce sera innévitable...
Que vous le vouliez ou non, l'avortement est un crime, un meurtre !

Je défends la VIE, dans quelque cas que ce soit. Mais malheureusement, de plus en plus de gens n'ont plus aucune éthique morale.
Par jiria le Jeudi 26 avril 2007 à 11:11
Alors ne prend plus aucun antibiotique puisque ça tue des bactéries VIVANTES
N'utilise plus aucun insecticide, ne mange plus pour ne plus entendre le cruel cri de l'haricot vert arraché à sa maman.

Un embryon, c'est un truc qui t'innonde d'hormones pour pas que tu le rejettes, te pompes ta nourriture et affaiblit tes défenses humanitaires. On appelle ça un parasite et PERSONNE ne devrait avoir l'autorité pour dire à une femme si elle devrait se débarrasser de cet embryon ou le garder pour avoir un enfant et l'élever.

De toute manière, quand l'avortement est interdit, tout ce que ça change, c'est les conditions d'hygiène dans lesquelles ces avortements sont pratiqués et je pense que c'est du rôle de toute société responsable que de s'assurer qu'il n'y a plus d'usage d'aiguilles à tricoter pour autre chose que le tricot.
Par Simon le Jeudi 26 avril 2007 à 13:54
Un peu surpris de me voir linké ici... j'aurais apprécié d'ailleurs une critique constructive plus métaphysique et moins "ad hominem éventé" quant à mon raisonnement.

Pour info, je ne suis pas croyant.

Par Simon le Jeudi 26 avril 2007 à 13:57
"Un embryon, c'est un truc qui t'innonde d'hormones pour pas que tu le rejettes, te pompes ta nourriture et affaiblit tes défenses humanitaires. On appelle ça un parasite et PERSONNE ne devrait avoir l'autorité pour dire à une femme si elle devrait se débarrasser de cet embryon ou le garder pour avoir un enfant et l'élever."

Un embryon n'est pas responsable... et ne peut donc être puni.
Par Simon le Jeudi 26 avril 2007 à 14:14
(un exemple pour être précis: considérons le cas "hypothétique" où vous possédez dans votre appartement/maison une jeune personne liée disons à une conduite de gaz, et ce à votre insu et contre, vous ne pourrez le tuer, juste le libérer, mais ceci prends du temps. Idem pour une grossesse non désirée, avec une durée de neuf mois pour libérer la victime)
Par Reseik le Jeudi 26 avril 2007 à 14:27
"Alors ne prend plus aucun antibiotique puisque ça tue des bactéries VIVANTES
N'utilise plus aucun insecticide, ne mange plus pour ne plus entendre le cruel cri de l'haricot vert arraché à sa maman."

Quand des insectes ou autres viennent à toi pour t'attaquer, il est normal de se défendre. L'enfant dont tu es enceinte n'est pas venu à toi, c'est le couple procréateur qui en est responsable, donc aucun rapport avec tes exemples...
Et la comparaison avec le haricot vert est un peu grosse...
En tout cas ne me reproche pas de "cruauté" envers les animaux, je suis végétalien, et actif défenseur de la cause animale.
Par Plaiethore le Jeudi 26 avril 2007 à 16:55

Et bien et bien ! Entre un Reseik qui couche la femme sur la même paille qu'une poule laitière et la fait manger dans la même auge qu'une vache pondeuse, et un Simon qui compare le beau sexe à une chaudière gazeuse, nous voilà bien barrés pour affronter un débat des plus humains !

Reseik, tu es le portrait craché du fanatique sexiste, qui une fois mis au pied du mur, contourne les questions posées par un juvénile "de toute manière..." et attaque ensuite par des paroles radicales, sinon extrême(iste)s.
Si je comprends bien, tu ne trouverais aucun intérêt à dialoguer avec une femme venant de subir une ivg, premièrement parce que tu ne possèdes pas la curiosité de la communication avec un être que tu considères comme animal de basse cour, parce que cet être ne doit être qu’utile à l’homme et à sa destinée et parce que surtout cette profitable créature n’est pas libre elle-même de son devenir, puisqu’elle n’est qu’un ustensile à procréation masculinement assistée.
Tu me diras peut-être aussi que si cette truie lubrique accouche dans la douleur, c’est bien fait pour son groin ?
Dis-nous clairement, crache-nous enfin une quelconque foi ou bien une idéologie politique mal pensée et nous te cernerons plus rapidement. Explique-nous vers quel mur le monde occidental fonce et pour quelles raisons exactement, par la même occasion. Sois franc en bref (toi qui n’as pas de blog…) !

Enfin, je m’adresse à présent à vous deux, Reseik et Simon :

Vous dites que l’avortement est un crime, que vous êtes pour la vie quoi qu’il en soit.
Et moi, je vous réponds, que donner la vie à un enfant non désiré est un crime et que mieux vaut la non naissance à une vie bafouée, battue, torturée ou pire… ignorée, oubliée dans la mémoire douloureuse d’une conception non consentie.

P.S. Reseik, tu annonceras également aux violeurs qu’ils font partie des couples procréateurs, cela leur fera plaisir de l’entendre, je pense.

Par Simon le Jeudi 26 avril 2007 à 18:39
Simple question: comment définissez-vous le "crime"?

("et un Simon qui compare le beau sexe à une chaudière gazeuse" vous m'avez mal compris, il s'agit d'une analogie pour transposer le problème dans un domaine moins sensible, pas d'une comparaison)
Par jiria le Jeudi 26 avril 2007 à 20:01
Et dans les cas où le couple procréateur n'est pas responsable non plus (pillule non efficace, viol) ?
De plus, je ne vois pas en quoi le fait d'avoir 46 chromosomes et non pas 23 donne automatiquement la personnalité juridique. Ou alors, allons jusqu'au bout et considérons la pillule du lendemain comme un crime.

En poussant ta pensée jusqu'au bout, je dirais qu'un avortement n'est pas un meutre, mais non assistance à personne en danger, la femme refusant de nourriture l'embryon qui a besoin d'elle pour survivre. Mais il me semble que si on n'a pas les moyens d'aider une personne, la non assistance ne s'applique pas. Si la femme ne se sent pas les moyens de prendre en charge cette vie, elle a donc le droit de refuser de porter l'embryon.
Par Simon le Jeudi 26 avril 2007 à 20:32
"Et dans les cas où le couple procréateur n'est pas responsable non plus (pillule non efficace, viol) ?"

Est-ce une raison pour autoriser un meurtre?

"De plus, je ne vois pas en quoi le fait d'avoir 46 chromosomes et non pas 23 donne automatiquement la personnalité juridique."

cf le raisonnement tenu sur mon blog

"Ou alors, allons jusqu'au bout et considérons la pillule du lendemain comme un crime."

Pourquoi pas?


"En poussant ta pensée jusqu'au bout, je dirais qu'un avortement n'est pas un meutre, mais non assistance à personne en danger, la femme refusant de nourriture l'embryon qui a besoin d'elle pour survivre. Mais il me semble que si on n'a pas les moyens d'aider une personne, la non assistance ne s'applique pas. Si la femme ne se sent pas les moyens de prendre en charge cette vie, elle a donc le droit de refuser de porter l'embryon."

Précisément, mais pas de le tuer, encore moins de hacher menu.. je vous invite à vous pencher sur l'évictionnisme.
Par Plaiethore le Vendredi 27 avril 2007 à 1:36
Simon, pour répondre à ta question, et dans le seul contexte de cet échange d’idées sur l’avortement (puisque le crime est pluridimensionnel comme tu dois le savoir), un crime est pour moi la décision et l’acte de faire prendre, avec toute conscience, le chemin le plus ardu, le plus long de la souffrance, psychologique ou physique, à autrui.

Concernant notre différent portant sur un malheureux terme, il est plus qu’évident ici, qu’établir une similitude ou bien poser un rapprochement, c’est du pareil au même. Analogie et comparaison sont des mots trop frères ; c’est très mal joué.

Quant à ta position libertarienne sur l’évictionnisme, non seulement, cela conforte mon idée de ton équivalente position envers une femme machine, mais également sur votre très utopique, mais somme toute dangereuse, vision d’une future technologie qui mettrait au monde la matrice hight tech ultra tuyautée (inutile de retourner sur ton analogie hein), capable d’évincer le fœtus humain de sa caverne de chair et de piétiner allègrement toutes les interactions mère / petit d’homme, et tout ce, au mépris des conséquences inconnues - car non mesurées et mesurables - tant sur le plan du développement psychologique, que sur celui du développement physiologique de « l’enfant ».
Sans parler de toutes les portes ouvertes sur les abus de surstimulation de la plante humaine emmurée in-utéro-machine…
Entre l’archaïsme des pensées de l’un et la futurologie démentielle d’un autre, mon dégoût balance.

Dernière chose Simon, ta façon très particulière de systématiquement reprendre en citations les dires des autres, pour ensuite balancer de très laconiques réponses, me fait franchement penser là encore à une machine récitante. Attention à ta position libertarienne… elle me fait l’air d’avoir une assise un poil bancale. Manque peut-être le pied de la raison personnelle et non guidée idéologiquement. Tss.

Par jiria le Vendredi 27 avril 2007 à 13:07
Je ne saisis pas la différence entre le virus qui pompe les ressources de la cellule pour se reproduire et l'embryon qui pompe celles de la mère pour se développer.
Par Samantha.c4 le Samedi 28 avril 2007 à 10:09
Simon, j'ai mis ton article en lien parce que je l'ai trouvé très bien. Cette qualité d'argumentation est rare et bien que je ne sois pas de cet avis je trouve que ton texte mérite d'être lu. J'aurais pu mettre un commentaire (mea culpa) mais ces reflexions ne répondent pas à ton article.

Tu dis que la grossesse est passagère (à savoir 9 mois, ce après quoi délivrance des deux partis) Mais être enceinte n'est pas plus anodin qu'avorter. Ce n'est pas une simple occupation tel un squatteur n'ayant nulpart où se loger qui s'abrite dans un immeuble abandonné. Une grossesse est qualquechose de pénible. C'est parfois douloureux et dangereux. Cela déforme le corps, laisse des traces après l'accouchement, et empeche de travailler. Une grossesse est donc vécue de A à Z, Z ne représentant pas du tout le jour de l'accouchement sous X et de l'abandon, mais tout le reste de l'existence de la "procréatrice"
Et je plaind sincèrement toutes les adolescentes obligées d'avouer une grossesse non désirée (qui est bien souvent difficile à dissimuler) à leurs parents quand ceux-ci sont encore plus ignobles qu'on ne peut l'imaginer.

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Pour le reste...

Je ne considère pas l'embryon comme un être humain. L'ADN fait le corps, et un placenta pourrait donc aussi avoir des droits. Je mets un autre sens à être humain que sa chaire. Des cellules souches ne valent pas plus qu'un oeuf de poule, et je trouve plus cruel de tordre le cou d'un lapin, alors que je n'aime pas particulièrement ces animaux, que d'interrompre une grossesse.

Et en parlant de l'acte d'avorter. Les seules personnes à le considérer comme une méthode de contraception banales sont à ma connaissance des personnes qui ne comprennent pas ce qu'est cet acte médical. Elles ont d'ailleurs très peu de connaissance en matière de procréation/contraception. L'acte d'avorter est loin d'être anodin. Comme il a été dit par je ne sais plus qui, on n'avorte pas comme on se mouche.
Par Samantha.c4 le Samedi 28 avril 2007 à 10:21
Et quand une personne n'a reçu aucune éducation sexuelle la préservant d'une grossesse non désirée je trouve normale qu'on lui permette d'avorter, même si cela ne procède ni d'un viol ou d'une autre "circonstance atténuante".

De plus je pense aussi qu'on a le droit de changer d'avis. Je connais une femme qui désirait fortement avoir un deuxième enfant, et construire une famille. J'insiste sur cette fin de phrase. Faire un enfant fait parfois partie d'une procédure d'union instaurant une famille. Après qu'elle tombe enfin enceinte, le couple se sépare. Cette grossesse est le résultat d'une union consentie à cet effet, mais bien plus par la mère que par le père qui finalement plie bagages. Avec un enfant à charge et vivant seule, elle choisi l'IVG. Pourtant elle voulait avoir cet enfant avec cet homme.
Alors non on n'avorte pas comme on met un diaphragme. Et une femme confrontée à un contexte défavorable ne devrait pas être considérée comme irresponsable ou immorale, bien souvent par des personnes loin de vivre ce qu'est être enceinte et élever un enfant seule.


Une question pour la route: le stérilet empêche la nidation de l'embryon, doit-on le considérer comme un crime?
Par demon le Samedi 28 avril 2007 à 10:26
le stérilet ça pique le gland
BITE ma toile cirée couverte de sperme et de fécès
Par Samantha.c4 le Samedi 28 avril 2007 à 10:50
Pour reseik et le vioc je conseille le lien "pour ou contre l'IVG: un faux débat!"
Par Le-VIOC le Samedi 28 avril 2007 à 11:35
j'ai pas dit çà!
il ne faut pas que çà se généralise et se banalise
autrement c'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi
il faut aussi laisser un peu de responsabilité de part et d'autre
quand à porter j'en suis incapable tu t'en doutes
je sais pas si tu me comprends,
bisous
Par Samantha.c4 le Samedi 28 avril 2007 à 12:02
J'aimerai bien lancer le débat, à savoir: est-ce que les personnes contre l'avortement, ou contre ce choix, seraient pretes, hommes ou femmes, à porter (et peut-être élever) un enfant dont la mère veut avorter.

Si l'on extrait le foetus sans le tuer c'est faisaible. Même sur un homme.
Par Le-VIOC le Samedi 28 avril 2007 à 12:16
vu l'intolérance, le manque d'humilité et la science infuse de certain com,
en nos temps immémoriaux, on respectait la partenaire, et les "coucheries" n'étaient pas monnaies courantes!
bien sur il y avait des viol et autres abus sexuels aussi comme de nos jours, mais on ne disposait pas de tous ces artifices de protections et de traitements, donc on faisait trés attention ! et le "coïtus interromptus" difficile à gérer!
Ceci dit, je suis pour l'avortement gérer et règlementé, et je sais trés bien le mal psychologique qu'engendre un tel acte
c'est pour celà que çà doit être suivi et pas banalisé surtout!
voilà, et protégez vous surtout!

Par Samantha.c4 le Samedi 28 avril 2007 à 13:45
La fidélité n'a de place prépondérante sur aucune période de l'histoire.
Le respect du partenaire, c'est un concept de plus en plus voué, mais je n'y vois pas d'exemple dans celle-ci. Surtout si c'est ton temps a toi Le-VIOC. Tu as l'age de ma mère et son CV amoureux (tout comme les expériences de sa génération) témoigne de l'horreur sexiste qu'on pouvait observer.
La contraception existe depuis plus de 5000 ans, et les grossesses accidentelles depuis encore plus longtemps. Les avortements ou abandons d'enfants à la naissance, ou encore les infanticides n'étaient pas rares. Alors dire que les gens faisaient plus intention c'est fort. Question rapports sexuels je trouve qu'on a fait beaucoup de progrès depuis, autour de la gestion familiale et l'attention aux MST. Quelle irresponsabilité peut-on sous-entendre face à la morale de nos ancêtres ?

La banalisation de l'avortement c'est qu'il y en a pleins avec ou sans législation quoi qu'on en dise.
Les personnes qui avortent comme on utilise une capote je veux bien croire que ça existe, mais ces cas je n'en entends parler que dans des fictions à la TV.
Dire que les femmes avortent de manières contraceptives est tout de même ahurissant.
Par jiria le Dimanche 29 avril 2007 à 1:34
Coucher avec n'importe qui ne veut pas dire qu'on ne respecte pas son partenaire sexuel.
A l'inverse, vivre une vie de couple bien normée n'écarte en aucun cas les dangers de manipulation ou abus.
Par Serviteur le Vendredi 4 mai 2007 à 22:52
Il est amusant de voir que ce sont des hommes qui,les premiers, parlent "d'avortement de confort". Passons aussi, sur le "respect de la vie", avorter est un crime, mais laisser naitre un enfant sans avoir les moyens de lui offrir toutes les chances, c'est pas un crime il est vivant. Mais c'est une vie de foutue.

Ensuite pour les pro-life, je rappelle l'essence même du christianisme, le CHOIX bordel! Débarrassée de la divinité naturelle qu'imposait le paganisme, et par l'octroi d'une divinité transcendante, l'humanité a selon les chrétiens, le choix de pécher, de ne pas croire en son propre Dieu,etc,etc...L' Eglise actuelle joue le rôle de rappel quand elle est séparée du pouvoir séculier (l'église liée à l'état est par nature un blasphème); on peut l'écouter...ou pas. Choix est fait en conséquence.

Quant à ceux prompt à jouer aux missionnaires et rappelant que Dieu seul peut prendre la vie, je leur ferais souligner que Dieu seul peut juger l'homme. Ce qui revient dans un cas comme dans l'autre à prendre sa place donc péché.

Bon bien sûr, on peut nuancer à l'infini...De toute façon j'ai toujours eu une conception de la religion très "Frére tuck" ^^
Par sachem-in-salem le Dimanche 13 mai 2007 à 16:19
Je trouve ça assez con dans le fond ces débats inutiles sur l'avortement. Lorsqu'on est avec quelqu'un et qu'on mène une vie de couple équilibrée, ce genre de problème arrive plus rarement (oubli de pillule et encore on s'en rend compte bien vite et pas besoin d'avorter).
Par contre, lorsqu'on est un brin fêtard, qu'on a reçu sa dose hebdomadaire d'alcool et qu'on rentre avec sa conquète, c'est là qu'il y a plus de problèmes. Qui n'a JAMAIS eu de capote qui craque? Personne, ça ne m'étonne pas...
Je connais les deux extrêmes: celles qui se sont faites avorter et qui seront à jamais marquées, mais qui ont fait le bon choix, et ceux qui ont choisi de garder le gosse, et qui à 19 ans ont déjà foutu leur vie en l'air. Que l'avortement se banalise, certes je suis contre, des précautions il faut toujours en prendre. Mais ceux qui prétendent que l'avortement est contre nature ne possèdent pas beaucoup de mon estime. Les puritains, ça va bien deux minutes.
Par [V] le Vendredi 25 janvier 2008 à 15:24
Qu'on définisse ce qu'on entend par banalisation de l'avortement...
 

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