S'il y a bien une chose qui ne figure pas sur les tiquets de caisse du monoprix, c'est bien la somme qui revient au(x) mendiant(s) à la sortie. Et évidemment, en plus de décorer l'ensemble de la soit-disant plus belle ville du monde, comme se plaisent à dirent les patriotes de la toute aussi bien nommée belle langue française, ils ne fournissent toujours pas de feuille de reçu pour qu'on puisse enfin déduire ces dons de nos impôts. Heureusement, notre président travaille et rail dur sur la coke pour débarrasser les bons français de ces étrangers qui n'ont rien à faire en France.

C'est sûr qu'à les voir passer leurs journées dehors on peut bien se demander ce qu'ils foutent ici à part nous emmerder. Fuir un contexte géopolitique douloureux? Ici? Il faut être bien malheureux chez les roumains pour venir dans un pays où l'opposition se réduit à des blagues vaseuses sur le physique d'un pauvre homme qui est tellement travailleur qu'il doit faire des heures supplémentaires sur l'emploi de son premier ministre afin de travailler plus pour gagner plus.
Les voilà donc chez nous, à ne pas voler le travail des Français, préférant la mendicité au travail au noir. On fait ce qu'on peut selon les compétences qu'on a même dans l'illégalité, et au moins faire mendier ses gosses passe mieux en société que de les faire travailler. Ainsi, depuis pas mal de temps, je vois un gamin d'environ neuf ans faire la manche non loin de sa mère qui le guète à quelques mètres assise en tas de graisse l'air maussade sous son voile. S'il allait au moins à l'école, il pourrait peut-être avoir une meilleur maitrise du français, et il serait en module d'éducation civique plutôt que de quémander des pains au chocolat aux gens dans la rue.

Tout ceci m'amène à un dilemme compliqué. Mon devoir de citoyenne n'est-il pas d'appeler la DASS*, au moins pour faire chier sa mère ? Ou dois-je laisser les choses en l'état, et l'enfant dans la rue, sachant que tous les enfants pris en charge par cette assistance publique tournent mal ? La problématique étant de savoir ce que le concept d'assistance à personne en danger voudrait qu'on fasse: laisser la famille essayer de survivre comme elle le fait ou ôter ses dernières chances à l'enfant de ne pas ruiner son avenir sous une bonne conscience hygiénique. Dans le doute je n'ai offert aucun pain au chocolat à ce gamin.
Et puis, il y d'autres questions que je me pose: Comment cette femme en est-elle arrivée là ? Est-ce qu'elle traite mal ses enfants comme toutes les mères indignes dignes de ce nom ? N'a-t-elle jamais entendu que la pilule n'est pas faite pour les chiens ? A-t-on le droit d'avorter dans son pays ? A-t-elle été engrossée de force ? La grande sœur de ce petit travaille-t-elle à Pigalle ou aux Bois de Vincennes ? Va-t-il lui aussi contribuer au système économique de la chaire quand vient le soir ? Ont-ils un père de famille alcoolique et violent, comme le veut la tradition ? Vivent-ils entassés dans une chambre de bonne vétuste louée 1000 € par mois ou dans un squat ? Que de questions sans réponse face à l'étendue de la misère quand ensemble, tout devient possible...

Allez, pourquoi se plaindre alors qu'il fait bon dehors et qu'on n'est pas en Belgique...


PS: La présence sur cowblog.fr d'un humoriste politique à deux doigts de me faire voter UMP a failli m'empêcher de poster un article actuellement en préparation sur le Président de la République Française pour éviter toute allusion à sa noble contribution à la société. Néanmoins, et plutôt que de polluer avec une référence inévitable ce qui est encore en devenir, je met en ligne cet article qui hérite donc de toutes ces allusions foireuses. Au moins ça équilibre son aspect anti social, qui du coup ne se ressent même plus. Le PS n'avait pas besoin de ce coup de plus de toutes façons. Grand bien lui fasse.

*Dénoncez plus pour gagner plus.

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