Cette brave Morwen détacha [V] du radiateur contre l'opinion générale, certains disant qu'il valait mieux la maintenir sous contrôle, d'autres disant que cela offrait un spectacle érotique fort agréable (conards de fétichistes) Après quelques baffes à coups de gode (Morwen gardait toujours son 38 sur elle) les deux protagonistes quittèrent enfin les lieux pour rejoindre la sortie (la logique dont je fais preuve m'étonnera toujours) Coup de bol, les CRS étaient trop occupés par les manifestations pour venir abréger les souffrances des individus restés dans les restes de gaz lacrymogène, mais il restait quand même ces foutus manifestations dehors. Ils font chier. Jamais contents ces manifestants. Toujours à se plaindre. Jamais au turbin. J't'en fouterai moi des congés payés ! Une bonne guerre ça vous remettrait les idées en place !

« Ecartez vous viles créatures, j'ai une arme et je suis prête à m'en servir !! »

Voilà les CRS déconcertés, ils n'avaient jamais pensé à brandir leur autre gourdin pour disperser les foules…

Pendant ce temps, Dame Leeloo pestait contre ce phénomène de masse d'imbéciles suivant comme des moutons en rut à bêler des obscénités parce qu'une cinglée en plein délire s'adonnait à des discours obscènes, les quelques personnes restées pour observer Ankou disséquer Saint Paul de Tare sur le carrelage quittaient peu à peu la salle. Ankouille fini par abandonner sa victime, et quitta à son tour la pièce en marmonnant que les brebis écervelées comme leurs soi-disant bergers aboyants devraient se retirer d'autres poutres des yeux [et peut être même pour se les mettre ailleurs] avant de vouloir ôter toute poutre de la vie des « moutons ». Et cela vaut aussi bien pour d'autres domaines…

Une fois passé les joies de la démocratie ratée, la progéniture récupérée, et les forces de l'ordre semées, la joyeuse troupe de sociopathes se résumant à Morwen et [V] accompagnée d'un futur cas social profitait avec allégresse du paysage offert par cowblog : une marche pénible sur une route de merde au milieux des champs de bétails. Où qu'on regarde, il n'y a que ça dans le coin quoi qu'il en soit. Mais pourquoi se plaindre ? C'est bon les produits agro-alimentaires ! D'ailleurs [V] va tuer un gnou pour le repas du soir.
« Un gnou ? Mais ça pue un gnou !
- Certes, mais la boucherie chevaline était bloquée par les grognasses aujourd'hui.
- Qu'elle bande d'emmerdeuses ! Je sais toujours pas pourquoi t'as défoncé une de ces pouffes ce matin mais je consent totalement à leur massacre systématique !
- cette enflure a profité que j'aille chercher mon sac pour pourrir Niurf !
- L'usine à déchet a été gratifiée d'un don ?
- Ouais y font chier. Si jamais un jour à cause d'eux elle cherche à entrer à la Star Academy je les poursuit en justice !
- Ah c'était le don de la belle voix en plus ?
- J'en sais rien en fait…
- Au pire ça sera le don de la beauté, elle finira en icône de la connerie audiovisuelle avec sa propre ligne de vêtements fabriqués en Chine.
- Ils sont vraiment nuls les dons des fées ! T'en as eu un toi ?
- Je ne préfère pas en parler.
- Laisse-moi deviner, la fée qui s'est penchée sur ton berceau était bourrée et elle a vomit dedans ?
- Non.
- … c'est ce qui est arrivé à Morgoth par contre.
- M'étonne même pas !

« Bonjour, je m'appel Morwen et je suis une obsédée sexuelle.
- Bonjour Morwen.
- Je suis ici par décision de justice. J'ai été condamnée pour outrage aux bonnes mœurs et j'en passe. Selon les psychiatres des services juridiques je suis une no-life qui s'invente une vie, et sexuelle qui plus est... Les juges ont donc décidé de m'intégrer au programme des OSA pour apprendre que le sexe, c'est MAL.
Le sexe est une partie essentielle de ma vie, hormis le fait qu'il est à l'origine de toute existence. Depuis que je suis petite je suis obsédée par la sexualité. Je me souviens même que je faisais copuler mes poupées barbies. Ce qui a toujours provoqué une grande frustration en moi, celles-ci étant incapables de permettre une pénétration.
Depuis quelques mois je milite aux cotés de quelques personnes pour que la pratique du cunnilingus soit normalisée, et que les populations connaissent l'existence de la cyprine et du clitoris. J'ai toujours cru que l'obscurantisme à ce sujet ne pouvait être que néfaste pour l'Homme. Mais mon action n'est perçue que comme une tare à éliminer, je ne suis qu'une vile détraquée lubrique à formater. Me voilà donc ici.
- C'est très bien Morwen, maintenant que tu as extériorisé tes angoisses freudiennes tu vas pouvoir suivre la voix chaste et prude d'une pure rédemption sociale propre et saine en ne parlant plus jamais de ces viles obsessions perverses qui t'obscurcissent l'esprit. Désormais tu vivras dans la joie d'un mutisme sur toutes les choses immondes touchant les parties honteuses de ton organisme dégoûtant. Applaudissez la tous

*clap clap clap clap clap*

Oui qu'est-ce qu'il y a Ankou ? » demanda Leeloo en voyant un des membres lever le doigt. Les membres qui se manifestent, tout comme toute représentation humaine dénudée et manifestation ouverte de la sexualité ont toujours troublé Leeloo… allez savoir pourquoi.
- j'ai envie de baiser.
- On ne dit pas j'ai envie de humhum, mais puis-je aller aux toilettes.
- Puis-je aller aux toilettes ?
- Non, personne ne se videra ici ! Je vous rappel que toute manifestation sexuelle vous est désormais interdite !
- et si on a vraiment besoin d'aller aux toilettes… heu… pour uriner par exemple ? Je crois bien que j'ai envie de faire pipi en fait…
- L'urophilie c'est MAL !

Ankouille sombra dans un silence désappointé en compagnie des quelques personnes de l'assemblée. Morwen assistait à ce discours les yeux exorbités, comme si on l'avait mis en face de l'incarnation de ce qu'elle combattait avec tant de conviction. [V] quant à elle, se contentait à présent de sangloter « bite » à voix basse.
La gardienne de l'ordre moral pria [V] de se présenter au groupe, et sous son véritable nom si possible. Mais [V] fut incapable de dire autre chose que « bite », ce qui à force engendra, car les bites finissent toujours par engendrer des choses criardes, une série de gémissements à travers le groupe, tels que « cypriiiiine », « coïïïït » ou encore « baiiiiiser ». Ankouille et Morwen étaient d'ailleurs en train de s'écrier joyeusement en cœur le mot « cunniiiii » quand Leeloo décida d'appeler un exorciste, le cas de [V] dépassant ses compétences.

Saint Paul de Tare mis peu de temps à pénétrer, seigneur dieu bénissez ces brebis égarées, la salle maintenant remplie de gaz lacrymogène pour maîtriser la foule. C'est avec une réédition du Malleus Maleficarum en main et une trousse à outils qu'il s'approcha de [V] désormais attachée au radiateur.

Des fumées se dégagea Morwen, se retrouvant sur le chemin du sadique névrosé.
«  ARRIÈRE SALOPE SATANIQUE !! » s'écria le Saint, sombrant dans une folle allitération d'insultes sexistes sur l'abomination de la femme et son caractère imparfait dans la création divine, ce qui en soit n'a pas de sens si on considère que tout ce que fait Dieu est parfait, tout comme ce qu'il dit à travers la bouche de Benoît XVI est incontestable… Sacré Benoît ! C'est après le 7ème « créature impure et malfaisante » qu'Ankouille péta les plombs l'assommant à coups de microscope et lui découpant la langue avec un scalpel… [V] qui regardait la scène à travers les restes de fumée se demandait comment celle-ci avait pu cacher ces outils, et particulièrement le microscope sous sa blouse blanche, légèrement tachée de rouge à présent.

Coup du sort vraiment accablant, Dame Leeloo était en train de s'étouffer dans le merdier qu'elle avait établie pour rétablir ce qu'elle trouvait être un merdier. Un des Obsédés sexuels anonymes l'aida à se rapprocher de la fenêtre pour respirer, et oui ce ne sont pas tous des chiens, contrairement à Morwen qui recommanda de l'approcher encore plus prêt de l'extérieur, voir même de la faire passer de l'autre coté de la fenêtre si possible. L'obsédé Sexuel Anonyme soutenant la dame, et qui arrivait bientôt au terme du programme, pris un air choqué et dit à l'odieuse Morwen que nous sommes tous des enfants du seigneur. A ces mots [V] repris quelque peu un pwal de lucidité : « Enfant ? Tiens ça me dit quelque chose… merde, j'arrive pas à me rappeler quoi...
- Tu dois aller chercher ton mioche chez la baby-sitter.
- Ah oui, merci Morwen. »

- FB : […] Bref, ne perdons pas de temps, ce n'est pas que je sois pressée à cause des 457 autres chiards à aller voir mais je me sent mal à l'aise chez vous. Comment s'appelle-t-elle ?
- V : Niurf.
- FB : Niurf ?
- V : On hésitait entre Niarf et Gnurf avec son père alors on l'a appelé Niurf.
- FB : …

La fée repris ses esprits et se dit qu'un don de type classique, beauté physique, voix digne de la Star Ac' ou tout autre connerie habituelle ne convenait pas à la situation. Cet enfant allait vraiment en chier dans la vie. Il fallait un don en béton armé.
Toujours est-il que V étant athée convaincue intégriste intolérante et totalement anticléricale, elle était absolument contre le fait que la chaire de sa chaire ait un quelconque rapport avec les pratiques ésotérique des services sociaux. Et ce n'est pas parce qu'elle soutirait l'argent de pauvres adolescents en détresse (cérébrale) à travers sa secte qu'elle allait laisser sa progéniture patauger dans la fange religieuse aussi facilement. Et puis comme on le sait tous, les enfants de la DASS ne tournent pas plus à la faveur générale qu'à leur propre bien.

Et là, c'est la drame…
La porte est frappée une nouvelle fois, mais de façon lente et sinistre.
Elle s'ouvre sur une sombre créature obscure et ténébreuse. Son regard luis de perversité, son teint contraste paradoxalement par sa couleur macabre avec le reste de son aspect maléfique, et sa bouche vampirique exprime qu'il faut se magner le cul si elles ne veulent pas arriver en retard à leur séance hebdomadaire des obsédés sexuels anonymes.

Sur ces mots V décida d'aller chercher la poche de tissus imprimé militaire moche qui lui servait de sac, car sortir de chez soit sans son tas de merde concentré dans un sac à main à la con, c'est MAL !
La créature de l'encadrement de la porte, c'est-à-dire Morwen, s'était éloignée de l'antre de V pour rejoindre la route. C'est donc dans la plus grande inconscience que V laissa son enfant seul avec la fée…