Quel est donc le genre d'outil commercial qu'est-la femme aux yeux du monde ?
Cet être bête et oisif semble être ruminé à perpétuité dans ce domaine sans se dérober aux réactions de quelques personnes trouvant cela déplacé. L'autre jour alors que je me rendait avec mon compagnon sur la tombe d'Oscar Wilde, ou presque, j'eu la stupeur de voir une allitération d'affiches publicitaires pour Virgin Méga Store dans le réseau RATP. L'affiche mêlait une jeune fille dénudée un sac à la main et une phrase contenant ce mot si obscène et révoltant « plaisir », à un tel point qu'il déchaîna quelques militants tagueur, alignant quelques messages du type « pub sexiste » ou encore « du plaisir de l'homme ça c'est sur » sur la surface blanche et pure du papier.
Je me suis d'abord dit que le message pouvait tout aussi bien faire la gloire du plaisir d'être à poil, après tout cela avait autant de crédibilité que ces jugements.
Et voilà qu'aujourd'hui je viens d'assister à un nouveau paradoxe publicitaire du même genre, quoique plus poussé si l'on suit la première logique malgré l'absence de nudité, et qui pourtant ne semble pas trop déclencher de réaction… mais c'est peut être seulement du fait que ces affiches là sont inaccessibles à la main des militants. Il s'agit de deux affiches, l'une présentant une poupée submergées de petites phrases de la vie bridée quotidienne, le tout avec une réflexion il est vrais peu ancrée dans les mœurs : on n'appartient à personne*.
La deuxième affiche fait la promotion des galeries Lafayette pour les courses des fêtes de fin d'années, à l'aide d'un magnifique mannequin jouant la joyeuse poupée sur une étagère en compagnie de quelques nounours.
Je prend donc un peu d'avance [mais peut être qu'ils préfèrent voir des femme-objets plutôt que des femmes nues dans la pub] sur les détracteurs de la pub Virgin sur celle-ci : présenter la femme comme un jouet, c'est MAL !
Voilà…
Cette réflexion ne m'a demandé aucun effort mental, en tout cas pas plus que pour les conclusions tirées par les quelques militants anti association du mot « plaisir » et représentation d'une femme nue dans la pub.
C'est dommage, parce que si j'avais un peu réfléchi, je me serai plutôt dit que les galeries Lafayette présentent toujours ce genre de gonzesse, et que c'est un peu le style de la maison après tout. De plus, les galeries Lafayette c'est quand même plus un truc de gonzesse (désolé si certains ressentent ça comme un préjugé sexiste) Dans tous les cas une série de pub mettant en avant l'aspect haute couture à travers une photo de mannequin, très artistique en plus, je ne vois pas pourquoi cette fois ça changerait de d'habitude sous prétexte que la greluche en question à un gros noeud dans les cheveux en papier bulle.
Et pendant que j'y suis, la fille à poil de Virgin Méga Store, c'est pour l'évocation de la virginité en simple rapport avec la nom de la société. Et la virginité étant en ce bas monde synonyme de pureté, elle traduit à merveille l'innocence (synthétisez « vierge ») traduite par le nu [l'état de l'homme auquel il est le plus innocent est rappelons le pour les plus niais d'entre nous la naissance (nu) et elle s'arrête de façon claire et distincte au moment de virer sa cuti]… bref, tout l'intérêt réside dans l'association de cette idée et du plaisir « pur » de dépenser ses thunes au temple de la débauche qu'est Virgin Méga Store.
(encore un paradoxe)
Et en plus le nu évoque aussi une certaine forme de liberté…
Allez maintenant retourne dans ta cuisine sale grognasse !