J'étais tranquillement aux latrines lorsque j'entendis l'improbable me faisant sursauter: Chuck Norris s'en était occupé
* ?
En effet, Ushuaïa Nature avait fait place pour annoncer la libération du nouveau martyre national (même si bizarrement elle était en route pour la présidence de la Colombie)
Oui, Ingrid Bétancourt a quitté sa condition de détention pour rejoindre le statut d'infirmière bulgare. Autrement dit les informations ont vite laissé la place au
Sauveur
National qui avait pour l'occasion réquisitionner les têtes blondes de la franco-colombienne. Il n'a ni poils roux ni la taille mais au lieu mettre ses pieds où il veut
* il les met tout de même sur le devant de la scène médiatique, évinçant toute action de son gouvernement, voir même des gouvernements qui ne sont pas les siens. Infirmières fictives, soutien hypocrite, peu importe car c'est
Sir
Nicolas qui lui fera la bise, c'est
Super
Nicolas qui l'a toujours soutenu, tout comme c'est
Saint
Nicolas qui n'a jamais envoyé la Légion (pourtant à côté) libérer cet otage qui n'avait aucun intérêt politique pour la France a quitter les bons soins des Farc.
Mais peu importe, car pour la première fois depuis que je vis à Paris, j'ai pu voir la mairie du 18ème sans cette iconographie. Et si on compte le fait que la Colombie s'est enfin sorti les doigt du cul, et qu'elle peut se vanter de l'avoir fait toute seule
comme une grande, la libération des otages est une heureuse nouvelle. Réjouissons-nous donc pour la Colombie, pour toutes ces personnes libérées, et envoyons chier ces enfoirés de détracteurs qui font que de se marginaliser, à dire à tout le monde que c'est qu'une machination et que nos super héros politiques n'ont eu de super pouvoirs que de céder aux chantages des vilains farc, avec la carte du Super Pouvoir d'Achat. Remarquez, si c'est vrai il y aura au moins quelques uns qui en profiteront (ça vaut bien la peine de vendre l'or du pays pour réinjecter de l'argent dans les caisses de l'État)
Maintenant il serait peut-être temps de libérer les autres (le pauvre touriste qui n'avait rien demander) ou mieux: d'arrêter de reconduire à la frontière (ou plus précisément au milieu du désert) des immigrés en phase de devenir réfugiés politiques.